Rencontres d'Arles 2008
- Les Rencontres d'Arles 2008
Pourquoi revenir à Arles ?
Cette ville « dont on a envie de
faire le bien malgré elle ».
Pourquoi dès que l'on quitte Arles,
que l'on s'éloigne de la Camargue,
il n'est plus qu'une obsession,
celle de s'en revendiquer ?
En 1987, un groupe d'amies Arlésiennes
et journalistes parisiennes m'emmenaient
dans un enthousiasme joyeux,
assister à Paris au premier défilé
d'un jeune couturier arlésien
qui créait sa maison : Christian Lacroix.
Vingt ans après, lorsque les Arlésiens
apprennent que Christian Lacroix composera
le programme 2008, Les Rencontres prennent
une autre valeur à leurs yeux.
Les Rencontres ne sont plus seulement
un évènement qui anime et aide
économiquement la ville,
Lacroix n'est pas seulement devenu célèbre,
mais il y a une dimension affective
qui revêt une plus grande importance.
En savoir plus...
Visitez le site :
www.rencontres-arles.com
Du 8 juillet au 14 septembre 2008 se tient la 39ème édition des rencontres d'Arles,
placée cette année sous l'égide
du célèbre créateur de mode
Christian Lacroix.
Du 8 au 12 juillet,
Photographie.com s'est rendu
à Arles pour suivre les rencontres
de nos envoyés spéciaux avec
les organisateurs et photographes,
et découvrir la programmation.
"Le résultat est un programme
très inattendu, peu de photographie
de mode, une grande palette d'intérêts,
du vernaculaire à la recherche esthétique,
en passant par l'engagement, ....
Arles et puis son univers de création",
écrit François Hébal, directeur du festival.
Découvrez ainsi l'ensemble des
expositions qui composent cette
édition 2008, mais pas seulement.
En effet, Photographie.com se veut
partenaire du festival Off
qu'il vous fera également découvrir.
Cette année également, une sélection
de différents lauréats ou mentions
spéciales de la Bourse du Talent
organisée par le magazine chaque
année profitera d'une projection au
cours de La nuit de l'année.
Rencontre avec Christian Lacroix
Cette année, c'est au célèbre
créateur de mode Christian Lacroix
que le festival des Rencontres d'Arles
a confié le soin d'inviter des photographes
a investir les lieux d'exposition de la ville.
Une ville d'ailleurs, que le couturier connaît
bien puisqu'il y a grandi.
Lors de sa rencontre avec Photographie.com,
Christian Lacroix nous raconte sa ville,
Arles, et sa photographie, qui n'est pas
exclusivement de mode, au contraire.
EDITO : La rencontre d'Arles et ses Rencontres
En un été à peine ébauché, Arles, capitale
de la photographie estivale, s'est transformée.
La ville s'est faite belle pour accueillir
le retour de son enfant prodigue Christian Lacroix.
Elle l'a attendu patiemment,
elle a même coloré de rose le quartier
du Sauvage près du musée Réattu.
Fait unique, l'ouverture des Rencontres
a été décalée d'une semaine -
reculant d'autant le festival musical des Suds
- afin de permettre au couturier devenu
directeur artistique du festival,
de défiler en haute-couture à Paris
avant de faire sa fête à la Camargue.
L'arlésien a brossé de ses traits de crayon
instinctifs une programmation surprenante
et multicolore qui a séduit nombre de
Parisiens, mais surtout les Arlésiens...
Pour la première fois dans l'histoire du festival,
se sont rencontrés Arles et les Rencontres !
Dans l'histoire des RIP,
2008 sera l'année où Arles épouse
ses Rencontres.
Dans la dot de la mariée,
Maja Hoffmann glisse la bagatelle
de 100 millions pour faire d'Arles,
déjà patrimoine mondial de l'humanité,
le centre mondial du patrimoine vivant
de la photographie qui sera dessiné
par Frank Gehry. Dans un timing à l'américaine,
le projet devrait voir le jour et affronter le mistral en 2011.
Il était temps, le patrimoine français
de la photographie foutait le camp
comme l'évoque un article du Monde 2
sur le dénuement des fonds négligés par l'État.
Christine Albanel consciente que
"les photographes ne sont aujourd'hui pas rassurés"
sur l'avenir de leurs fonds,
s'est engagée à améliorer les choses
avec de nouveaux outils.
"L'inertie de l'État est une page tournée",
reconnaît l'historienne Françoise Denoyelle
qui désormais va encourager la donation
des fonds photos à l'État.
Le patrimoine est donc bien vivant à
Arles où l'on observe un véritable
- et inattendu - succès populaire pour
les photographies faites par les Arlésiens
qu'a réunies Françoise Riss ou encore
pour les insoumises de Laure Deratte.
Deux expositions qui côtoient avec bonheur
les avant-gardes de Grégoire Alexandre
et The Sartorialist.
Alors que l'on attendait un Arles mort et
passéiste - "ne vous attendez pas aux
paillettes de la mode", disait-on - Lacroix a,
au contraire, redonné la vie à sa ville.
Et demain ? La flamme qu'il a insufflé aux
Rencontres est assez forte,
elle devrait pouvoir tenir le choc face
à des directeurs artistiques moins inspirés (ou chaleureux).